Au commencement était le Verbe

Proclamation sur la vraie crise mondiale, un livre de François Meyronnis.


Offrez des livres. Même quand on les lit avant de dormir, ils éveillent les consciences.

Moi aussi, malgré mon âge, j’ai un calendrier de l’Avent.

C’est ma boîte Mail.

Tout les jours, je consulte la case, plusieurs fois par jour même, et des fois je trouve une petite surprise à l’intérieur.

Ce matin, la surprise était un article dans la presse au sujet d’un livre (que je n’ai pas lu, puisque je le découvre) qui pourrait bien aider nos contemporains (nos aînés en font partie) à prendre conscience du monde qu’ils contribuent à bâtir jours près jours, par leur travail, leur vote, leur aveuglement.

Voici 2 liens pointant vers des interviews dans lesquelles l’auteur explique le sujet du livre :

  • Crise économique : pourquoi le monde est au bord du gouffre → FigaroVox
  • Et s’il était impossible de sortir de la crise ? → BiblioObs

 

meyronnis-proclamationCe qui m’a paru intéressant dans la façon dont l’auteur, François Meyronnis, présente son ouvrage, c’est la prise de hauteur nécessaire à la compréhension du monde dans lequel on est tous plongés, sans le voir, la gueule dans le guidon.

Pour voir la Terre, il a fallu aller dans l’espace. Avant, on ne pouvait que l’imaginer sur la base des travaux des scientifiques (Galilée, Kepler, etc.).

C’est le défi que s’est lancé l’auteur dans cet essai, intitulé «Proclamation sur la vraie crise mondiale» : décrire le système dans lequel non seulement nous vivons, mais auquel nous œuvrons sans nous en rendre compte.

La double révolution, financière et numérique, a permis de subordonner entièrement le monde réel, dans lequel nous produisons et échangeons, à une sphère virtuelle, dépendante d’un système de réseaux interconnectés. C’est en effet depuis le maillage numérique que le monde est géré, sans aucun souci des personnes ni des choses.

 

Sans présumer du contenu et de la qualité de cet ouvrage, ce type d’analyse me semble nécessaire afin d’aider chacun à voir au-delà de l’expérience immédiate à laquelle nos vies, dans ce qu’elles ont de plus animal, nous cantonnent.

Nous vivons dans un monde organisé qui se charge de donner un sens à nos vies si jamais elles n’en avaient pas. Dans ce monde, des forces sont à l’oeuvre qui nous bringuebalent par ci ou par là, comme des algues sont animées par la force du courant, parce que nous sommes enserrés dedans. Les choix que nous faisons sont imprégnés de contingences mais nous pensons être libres. L’intelligibilité de notre environnement, et donc notre emprise sur lui, est en général limitée. Nous sommes maîtres de vies sous contraintes.

Pour lutter, il faut d’abord comprendre.

 

Wake up.

Lovegiver

Laisser un commentaire

Information

Cette entrée a été publiée le 22 décembre 2014 par dans Citoyenneté, Livres, Politique, Société, et est taguée .
Follow Au commencement était le Verbe on WordPress.com